Qui sont les Kiffs ?

Tout petit, Benji commença la trompette dans les pas de son père à l’école de musique de Dax. S’en est suivi le schéma classique : orchestre, harmonie et banda… de St Paul-lès-Dax, dans les pas de son père !
La trompette ne pouvait combler sa boulimie musicale… Il lui fallait taper, chanter, pianoter… bref, tester tous les instruments à portée de main!

Il trouva sa caverne d’Ali Baba dans le sous-sol de son ami Patrick, ingénieur du son en devenir, et connut ainsi les prémisses du groupe. Les répétitions n’étaient alors que quelques accords de fin de soirée entre copains, mais allaient très vite devenir bien plus…

Quand ses bras étaient encore trop petits pour le tenir, Lucie fut prise d’une adoration pour le saxophone. Dès que ce fut possible elle commença le saxo alto et fit ses armes sous toutes les couleurs saint-pauloises : orchestre, harmonie, groupes… et banda, où elle rencontra Benji qui devint son compagnon, puis son mari quelques années plus tard.

En chemin elle testa le chant (à contre cœur… mais pas pour longtemps) et apprit l’improvisation, qui devint une ligne de conduite : la seule règle, c’est qu’il n’y a pas de règle!

Du côté du groupe de Benji, la nécessité d’une présence féminine (et surtout d’une voix pour chanter « Le pénitencier ») se fit sentir. Elle embarqua donc dans l’aventure avec son saxo, ses impros et ses envies d’apprivoiser le ténor et la basse !

Hélène débuta sa formation classique sur une clarinette. Très vite, parce qu’elle était un brin décalée (d’une rythmique exemplaire! ) elle commença le saxo ténor… bien qu’il soit bien plus grand qu’elle !
Elle intégra diverses bandas pour finalement s’ancrer à l’harmonie et à la banda de St Paul-lès-Dax. Elle s’y exerça sur un plus petit format, un saxo alto qui ne réussit pas à remplacer son chouchou : le ténor.
Un soir de septembre, Fredo, son amourdureux lui demanda de l’accompagner chez Patrick pour une répétition des Kiff & Koi (un petit groupe bien sympa). Pourquoi pas !
Écoutant les notes des Kiffs, Hélène crut entendre qu’on lui demandait de chanter avec Benji… une chanson en anglais ? Quelle blague ! Elle qui est bilingue, c’est bien connu ! Cependant elle releva le défi… Puis bien d’autres lors des répétitions et des années qui suivirent, puisqu’elle apprit à chanter d’autres dialectes et s’initia à l’harmonica !

Débutant sa carrière à la clarinette, faute de classe de cornemuse ou de scie musicale à l’école de musique de Dax, Thierry intégra à seize ans, sous les mêmes couleurs l’harmonie La Nèhe puis un an plus tard la banda Los Calientes. Il la quittera à sa majorité, 23 ans plus tard, après un bref mais goûteux épisode de conscription dans les rangs de la musique militaire de Saint-Maixent-l’Ecole.
Les voies de la sagesse l’ayant conduit à abandonner avantageusement la pibole pour le sax ténor, son parcours musical bascula soudain dans la tragédie : éperdument désireux de laisser enfin libre cours à sa passion du heavy métal (dont il a adopté le flamboyant style capillaire…) il décida brutalement de délaisser anches et clés pour de plus seyants fûts et cymbales.

Un jour d’août où Dax était paré de rouge et blanc il trouva au coin d’un comptoir Frédo et Hélène qui lui parlèrent d’un petit groupe sympa… C’est ainsi que les sirènes du Mercato (surtout l’appât du gain!) l’amenèrent à postuler en tant que batteur des Kiff & Koi. Poste qu’il diversifia par la suite, puisqu’il retrouva son sax ténor et qu’il s’essaya même à dompter la basse (et même parfois le chant) !

Momo commença par l’apprentissage du solfège… pour finalement se tourner vers ses premiers amours, le son !
Il rencontra les Kiff & Koi (avant même qu’ils ne soient Kiffs) à la banda de St Paul-lès-Dax, où il officiait à la grosse caisse. De simple spectateur, il devint vite roadie des Kiff & Koi. Mais, même si c’est marrant de bouger de gros amplis et de se mettre des bitures avec le groupe, ce qui comptait le plus pour lui c’était le son ! Le faire partager à la foule en délire, au public déchaîné… Cette envie l’amena vite derrière la table de mixage. Les Kiffs ne purent très vite plus se passer de lui (ni lui d’eux) : plus de larsens, des effets sur les micros et un Momo toujours à l’écoute.

Par la suite ses placards se remplirent de câbles, d’adaptateurs, de cartes son et de tables de mixage… et il s’essaya même à jouer les choristes, de temps en temps !

Un parcours un peu différent…
Né au sein de la banda saint-pauloise, Jan prit naturellement le chemin de l’école de musique pour y apprendre la batterie, avant de finalement se tourner vers la trompette.
Mettant ce milieu entre parenthèses, il se découvrit une passion pour l’écriture mise au service de son flow ragamuffin au fort accent landais ! De retour d’un périple « sac à dos » dans les rues de Bras Panon à la Réunion, ses projets prirent vie sous forme d’un EP 5 titres enregistré à Dax avec Hip Hop 101.

Séduits par le travail de Jan (nouvellement baptisé MC Matloup) les Kiff & Koi lui proposèrent un featuring pour un concert symbolique. Le feeling passa si bien entre les musiciens, qu’une fois le concert passé, ils ne purent plus se quitter !
C’est ainsi que Jan rejoint les Kiffs avec ses textes, sa trompette, son flow et sa nouvelle basse qu’il apprit à apprivoiser (lui aussi) !

Fabien commença l’apprentissage classique de la trompette à Montfort-en-Chalosse, instrument choisi par sa grande sœur contre son gré… puisque son envie se portait plutôt sur les percussions. Il y passa les échelons traditionnels : solfège, école, orchestre, harmonie… pour terminer son parcours, un foulard noir autour du cou, au sein de la banda.

Après une dizaine d’années de paso-doble et une quinzaine d’année de pasacalles, il fut rattrapé par sa passion du dribble. Après quelques années loin de sa trompette, les Kiff & Koi, en pleine restructuration, lui proposèrent un jour de dépoussiérer le cuivre. L’intégration fut facile puisque les Kiffs faisait non seulement partie de ses amis mais aussi de sa famille.

Il était bien entendu nécessaire qu’il suive les tendances du groupe et après avoir dompté quelques morceaux à la trompette, il s’acheta une méthode pour faire ses premières notes… à la basse (l’instrument collectif par excellence du groupe) !

Rookie de la bande, Seb est la preuve vivante de l’ouverture d’esprit qui règne au sein des Kiff & Koi : il n’est pas Landais ! Pire encore, il n’a jamais traîné ses guêtres dans une banda. Il n’était pourtant pas si mal parti, en dépit de sa naissance à l’étranger (les Pays de Loire), il avait eu le bon goût de choisir le saxophone pour balbutier ses gammes. Dix ans de solfège et d’instrument plus tard (classique, jazz, big band), la promiscuité d’un petit studio parisien (de mieux en mieux…) le pousse à troquer son bambou pour une 6 cordes plus discrète, qu’il apprend sur le tas (et sur son canapé).

L’illumination viendra de sa venue dans les Landes et de la création du groupe Docteur G & the Curists, qu’il intègre avant même d’embaucher. Dix ans de répés, de concerts, de bringues et de rencontres le (dé)forment au rock, au blues, au funk, et lui font découvrir l’esprit festayre et le bonheur des musiques à partager.
Son statut de petit nouveau et son goût prononcé pour le second degré ne lui font cependant pas oublier toute une formation académique : monsieur « Moins Vite, Moins Fort » est assez tatillon en cas d’approximation rythmique ou harmonique chez des venteux (parfois un peu trop enthousiastes!).